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Life, de Jane Puylagarde

Diptyques, triptyques, polyptyques…

Les toiles de Jane Puylagarde, au-delà de leur fragmentation, s’inscrivent dans la continuité d’un devenir incessant, dynamique. Métaphores picturales de la vie, de ses élans, ses aléas, de ses métamorphoses.

Oeuvre sans fin, que l’artiste poursuit, poursuivra indéfiniment, dans laquelle les tableaux se font écho, interagissent, au gré de leurs rencontres. Définitivement ancrés dans la durée par la pulsion du souffle créateur, et distillant, par delà les jeux d’ombre, l’intensité mouvante de leur surprenante lumière.

Françoise Mandot


Les Mondes parallèles de Jane Puylagarde

Avec ses toiles en gouttes, plans, spirales, fumées,
Jane nous a fait découvrir la poésie des points,
L’écho intime de nos spirales intérieures, aimer
Ce qui trouble notre âme et parle en contrepoints !

Dès lors que dire, que reste-t-il à explorer ?
Que faire ou défaire ? Que reste-t-il à montrer ?
Quelles variations de spirales, de couleurs ?…
Quelles singularités, ombres, joies ou douleurs ?

Eh bien Jane a choisi un nouvel horizon :
De grandes toiles parallèles sans fin,
Des univers de songes en succession,
Comme le mouvement de la vie et son parfum.

Chaque panneau est un vaste monde onirique :
Des points en palmes, nattes ou cordes cosmiques,
Tourbillonnant autour de centres invisibles,
Tels des galaxies autour du trou noir infaillible.

Et chaque panneau-monde déborde de son cadre :
Les bras des spirales s’élancent, à droite, à gauche,
Comme d’immenses tentacules, autant d’escadres
Donnant vie à de nouveaux mondes en ébauche.

Et ces panneaux-monde se succèdent et se suivent,
Ils forment une fresque que Jane voudrait excessive,
Couvrant les murs d’une salle géante, imaginaire,
Qui nous interroge comme un temple millénaire.

Quel serait ce temple aux façades altières ?
En Egypte, le temple de Hatshepsut est incomparable.
Les panneaux de Jane songent aux cartouches de Djeser,
‘Sacré du sacré’, vie de l’au-delà, d’un monde improbable.

De panneau en panneau, Jane veut nous emmener,
Des mondes parallèles aux flots de l’existence,
Sans fin, sans fin. Pour nous, il faut nous réincarner,
Pour ‘voir’ ces mondes et respirer leur essence.

Michel Testard