Ad Infinitum
A l’origine d’une œuvre d’art préside toujours un projet. Mais comment celui-ci en vient-il à prendre forme ? Quels mystérieux chemins une simple vision fugitive emprunte-t-elle pour devenir un désir de création ? Ad Infinitum est bien le défi que l’imagination lance à celle qui l’a ressentie. Ce qui était encore une vision vierge devait devenir un acte concret, le fluide devait se cristalliser en solide et l’immobile, sommé de rendre le mouvement. Voici un mistral qui se lève et fait danser des étoiles de neige ou des filaments déposés par la rosée. Voici encore une parcelle de la nature dont on doit traduire la silencieuse envolée. Ce qui n’était alors que quelques centimètres de brins d’herbe, ou la fugace percée d’un rayon de soleil, devient alors étincelle fulgurante, enthousiasme, chant de la nature, d’hiver ou de printemps. C’est bien de cela qu’il s’agit : la nature s’envole, échappe à toute pesanteur et s’offre aux regards comme elle le fait au matin en s’affranchissant des timidités de l’aurore. G.H