Cosmos

Dans les tableaux de la série Cosmos, l’immobilité apparente n’est que promesse d’horizons car chacun est libre de son regard. La lumière chaude, la pénombre qui abrite d’imperceptibles frémissements peuvent suggérer l’étreinte des planètes ou le violent jaillissement des comètes. Est-ce une averse d’orage qui perturbe la sérénité d’un étang en faisant se déployer des cercles concentriques ? Est-ce un ciel où s’invitent des nuages pommelés ? Les globes aux trajectoires imprévisibles ne pourraient-ils pas aussi faire songer à un carambolage féérique ? Ces sphères, au bleu irisé, à la circonférence parfaite, et dont les secrètes cavernes et les ceintures liquides fascineraient les astrologues, ne seraient-ils pas aussi des astres autour desquels jouerait le soleil naissant ? Elles apparaissent et pourraient s’évanouir dans l’immensité de l’univers. Mais le tableau les retient. G.H