Croissances
Le vent semble faire escorte à ces branches chahutées. Et l’eau sinue dans des rigoles qui épousent les pentes. La nature fait bien les choses et s’invente à chaque fois des chemins de fortune. Mais à quelle distance doit-on regarder ces tableaux de la série Croissances ? On peut y voir les dessins qui creusent la terre ou des murailles de pierre contournant collines et ravins. Chaque petit assemblage des gouttes est une histoire. Ici, le bruissement des feuilles est encore le murmure des forêts. Il faudrait le regard d’un enfant pour deviner le récit que tisse le pinceau. Il pourrait y deviner le drapé des statues grecques, le flottement de chevelures dénouées et tout ce que la brise peut entourer d’une subtile caresse. Il y a mille histoires dans un simple regard et d’étranges sinuosités sur le sol suggèrent l’empreinte d’animaux venus là. Sans doute des oiseaux invités sur la toile. G.H