Islands

Vus du ciel, voici des isthmes et des montagnes, des bois touffus, des lisières aux formes pleines ou des îlots en apesanteur. Islands semble dessiner des cartes et des frontières pour une géopolitique inventée. Vues dans le microscope, d’étranges cellules s’agrègent ou révèlent les traces que l’on croyait disparues des siècles passés. Le mouvement, encore, multiplie les expériences, tisse des parures, façonne des diadèmes lumineux et emplie l’espace avec hardiesse. Seules les ombres, quand elles s’invitent, redonnent de la verticalité à cette géographie qui s’amuse de son spectacle illusoire. On pourrait aussi y voir le glissement des continents aux différents reliefs : des reculements progressifs, des affaissements inéluctables, la conquête des océans. En orbite autour de la Terre, Jane suggère de prendre soin de notre planète. La peinture, bien que muette, est aussi affaire de paroles. G.H